Propositions générales pour le projet de modification du règlement pénal et de procédure pénale (procédure immédiate) en cas de flagrant délit, dans le contexte de la crise de la sécurité des citoyens.

Au Pérou, nous subissons actuellement les assauts de trois grandes pandémies : 1. la crise sanitaire ; 2. la crise économique ; et 3. la crise sécuritaire.

La crise sécuritaire n’est certes pas un phénomène récent dans notre pays, mais elle peut être corroborée comme accentuée car elle est la résultante de la somme des deux premières crises mentionnées (sanitaire et économique), ce qui se traduit clairement par les taux élevés d’agressions, de vols et de meurtres à main armée, commis à tout moment, en tout lieu et en tout temps, Cela se traduit clairement par des taux élevés d’agressions, de vols et de meurtres à main armée, Cela se traduit clairement par des taux élevés d’agressions, de vols et de meurtres armés, commis à tout moment, en tout lieu et contre tout type de citoyen, mettant l’institution tutélaire (la PNP) dans une situation d’impuissance devant le débordement de ses fonctions et un système judiciaire qui permet la libération rapide des criminels arrêtés en train de commettre des crimes avec des armes à feu – qui, bien sûr, retournent immédiatement au crime – et diminuant la capacité préventive de la police ; et diminuant la capacité de prévention des services de serenazgo, qui doivent effectuer leur travail de sécurité citoyenne sans pouvoir porter d’armes face à des criminels armés.

Cette situation a atteint un tel niveau qu’il n’est plus étrange de voir des criminels montrer et exposer leurs armes illégales sur les réseaux sociaux, dans des attitudes qui peuvent être considérées comme une moquerie totale du système de sécurité nationale. Il arrive même que le principal conseil donné par les autorités policières aux citoyens en cas de vol à main armée soit de remettre tous les biens sans opposer de résistance pour ne pas exposer son intégrité personnelle. Il s’avère toutefois que ce conseil ne représente plus aucune garantie contre les assauts de l’insécurité généralisée, puisque, comme le rapportent les médias, désormais les criminels n’ont même pas de scrupules à tirer sur leurs victimes, même lorsque celles-ci finissent par donner tous leurs biens et crier pour ne pas les blesser.

Face à ce panorama, peu de propositions concrètes de solution ont été avancées par les différents secteurs de la société. Le secteur juridique, d’ailleurs, est l’un de ceux qui cherchent constamment des formules pour aider à atténuer ce grave problème ; et nous nous joignons maintenant à cet effort en vous présentant nos propositions générales pour le projet de modification du droit pénal, de la procédure pénale et du Processus immédiat en cas de flagrant délit.

1. La première mesure à prendre à cet égard est la déclaration d’urgence nécessaire du secteur intérieur de l’État péruvien. Ceci, afin d’établir des mesures extraordinaires, en matière économique et financière, pour renforcer la capacité opérationnelle de la Police Nationale du Pérou et du Secteur Intérieur, ainsi que pour dicter des mesures plus drastiques pour augmenter la sécurité des citoyens dans le cadre de la Crise de Sécurité des Citoyens détectée et établie dans les paragraphes précédents.

2. après cela, il devrait procéder à des modifications urgentes des règlements de procédure pénale et criminelle, en mettant l’accent sur le livre cinq, section I du code de procédure pénale (le processus immédiat), comme suit :

2.1 Le port non autorisé d’armes à feu -contemplé dans l’article 279-G du Code Pénal- doit établir une peine plus importante que celle existante et limiter les bénéfices pénitentiaires. Ceci, en tenant compte des graves circonstances d’urgence que la sécurité citoyenne traverse dans notre pays ; une situation qui s’est aggravée jusqu’au degré extrême de percevoir la possession illégale d’armes à feu comme une étape préalable à, par exemple, l’homicide aggravé. Ainsi, avec l’augmentation de ladite peine, l’État renforcera le rôle préventif et le rôle protecteur de la peine. En ce sens, nous considérons que le premier paragraphe de l’article mentionné devrait être modifié comme suit :

“Quiconque, sans y être dûment autorisé, fabrique, assemble, modifie, stocke, fournit, commercialise, trafique, utilise, porte ou a en sa possession des armes à feu de tout type, des munitions, des accessoires ou des matériaux destinés à leur fabrication ou modification, est puni de une peine d’emprisonnement de six ans au moins et de quinze ans au plus, aucune peine d’emprisonnement, aucune prestation d’emprisonnement et la déchéance conformément à l’article 36, paragraphe 6, du Code pénal.”.

2.2. La détention non autorisée d’armes à feu -indiquée dans l’article 279-G du Code Pénal- doit être considérée dans une modalité aggravée. Ceci, en prenant en considération ce qui a été indiqué dans le point précédent et sous la perception actuelle de la détention illégale d’armes à feu comme une étape préalable à la commission de tout autre crime, il est nécessaire d’établir une peine plus sévère pour l’agent dont la détention illégale d’armes à feu est établie à partir de la commission de tout acte criminel.

À cet égard, nous pensons qu’il faudrait ajouter un deuxième paragraphe à l’article susmentionné, qui indiquerait spécifiquement ce qui suit :

Lorsque l’agent commet un acte criminel en utilisant les éléments susmentionnés. les armes à feu de toute nature, les munitions, les accessoires ou les matériaux destinés à leur fabrication ou à leur modification, est condamné à une peine d’emprisonnement de quinze ans au moins et de trente-cinq ans au plus et ne peut bénéficier d’aucune prestation pénitentiaire. Si la peine pour l’acte criminel est supérieure à la peine prévue pour l’infraction en vertu du présent article, la peine la plus sévère sera appliquée, conformément à l’article 49 du présent Code.

2.3. Le port non autorisé d’armes à feu -contemplé dans l’article 279-G du Code Pénal- doit indiquer de manière fiable que sa configuration sera établie avec la seule possession médiate, comme indiqué dans l’action en nullité n° 345-2018, Lima Est. Dans ce sens, nous considérons qu’il faut ajouter un paragraphe à l’article susmentionné qui, ponctuellement, indique ce qui suit :

Le port non autorisé d’armes à feu est configuré avec la seule possession médiate ou immédiate, servant de preuve de celle-ci, y compris des photographies ou des vidéos de l’agent.”.

2.4. Ce qui précède contribuera à ce que le type de flagrant délit établi à l’article 259, paragraphe 3, du Code de procédure pénale (identification de l’agent par des moyens, dispositifs ou équipements audiovisuels avec la technologie desquels son image a été enregistrée) puisse être appliqué plus efficacement contre les criminels qui commettent la détention illégale d’armes à feu, il est nécessaire de modifier ce paragraphe afin d’étendre le délai dans lequel l’agent qui commet le délit susmentionné peut être retrouvé:

3. L’agent a pris la fuite et a été identifié pendant ou immédiatement après la perpétration de l’acte punissable, soit par la personne lésée ou par une autre personne qui a été témoin de l’acte, soit par des moyens, appareils ou équipements audiovisuels avec la technologie desquels son image a été enregistrée, et est retrouvé dans les vingt-quatre (24) heures suivant l’acte punissable. Dans le cas du délit de détention illégale d’armes, le temps écoulé jusqu’à la capture de l’agent peut aller jusqu’à 180 jours.

2.5. Ainsi, tout délinquant identifié en train de commettre (en flagrant délit) le crime de détention illégale d’armes à feu peut être soumis à la procédure immédiate prévue aux articles 446, 447 et 448 du Code de procédure pénale.

2.6. En ce qui concerne l’application du Processus Immédiat pour les cas de flagrant délit de détention illégale d’armes à feu, il faudra signaler ce qui suit :

  • Que la garde à vue aura une durée maximale de 24 heures.
  • Que la demande de garde à vue aura une durée maximale de 24 heures.
    Sous responsabilité et contenant des preuves indubitables de la commission du crime.
  • Que, le juge de l’instruction préparatoire procédera à l’audience unique d’ouverture dans un délai maximum de 48 heures, comme indiqué à l’article 447, numéral 1 du code de procédure pénale.
  • Que l’article 447, numéral 3 du code de procédure pénale soit modifié afin d’indiquer que l’application du principe d’opportunité, d’un accord réparateur ou d’une rupture anticipée ne peut être demandée lors de l’audience d’ouverture si la demande du procureur porte sur la flagrance de détention illégale d’armes à feu.
    Dans ce sens, ledit chiffre sera modifié comme suit :

    “3. Lors de l’audience de renvoi, les parties peuvent demander l’application du principe d’opportunité, d’une convention réparatrice ou d’une résiliation anticipée, selon le cas. Sauf lorsque la demande du Procureur porte sur la flagrance de la détention illégale d’armes à feu.

  • Que, l’audience unique d’ouverture du processus immédiat a un caractère non reportable et que l’ordonnance qui résout la demande de processus immédiat doit être prononcée, non reportable, lors de la même audience d’ouverture.
  • Qu’à la suite de la décision d’engager des poursuites immédiates, le procureur doit procéder au dépôt d’un acte d’accusation dans un délai maximum de 24 heures, sous responsabilité. De même, influencer la responsabilité fonctionnelle du juge de l’instruction préparatoire pour qu’il envoie la procédure au juge pénal le jour même.
  • Que, pour les cas de flagrant délit de détention illégale d’armes à feu, la seule audience de jugement immédiat doit avoir lieu le même jour, comme l’ordonne la partie initiale de l’article 448, numéral 1, du code de procédure pénale ; en évitant la possibilité de la prolonger jusqu’à un maximum de 72 heures. Lors de cette audience, l’acte d’accusation et la citation à comparaître sont délivrés -s’il y a lieu- de manière cumulative, ce qui ne peut excéder un délai maximum de 24 heures.
  • Que, pour les cas de flagrant délit de détention illégale d’armes à feu, le procès se tiendra dans un délai ne dépassant pas 48 heures jusqu’à l’émission de la sentence, la même qui sera d’exécution immédiate, ce qui n’affectera pas le droit d’appel des parties.

2.7. Enfin, il sera nécessaire que le Juge, dans la Sentence qu’il émet, ordonne au Bureau du Procureur en charge d’exécuter toutes les actions qui mènent à la récupération de tout bien qui a été volé, altéré ou endommagé suite au délit commis avec la possession illégale d’une arme à feu.

Au milieu du scénario lugubre qui a été décrit, nous avons que des élections générales ont eu lieu dans notre pays ; un événement de plusieurs mois dans lequel les différents candidats à la présidence de la République ou du Congrès, ont déployé des offres et des propositions d’amélioration des conditions dans lesquelles nous, citoyens, nous trouvons, entourés jour après jour par les trois grandes pandémies identifiées au début de ce texte.

Aucune de ces propositions n’a été aussi populaire auprès des citoyens que l’espoir de faire preuve d’une plus grande sévérité contre la criminalité déchaînée et contre l’insécurité en général. Et ce, parce que le Péruvien ordinaire, celui qui sort tous les jours pour travailler et doit interagir dans les rues, reconnaît les lacunes et les faiblesses de notre système de sécurité, avec une police débordée, des criminels arrêtés puis relâchés, la récidive d’agressions, de vols et de décès, et un malaise général à l’idée d’être piégé, en plus, par la pandémie de COVID et la crise économique.

Pour ces raisons, nous considérons pertinent d’appliquer les mesures et les modifications légales indiquées ; surtout pour lutter contre un crime aussi pernicieux que la détention illégale d’armes à feu, qui, selon nous, est le point de départ d’une criminalité rampante. Un crime qui, abordé de la bonne manière, peut parfaitement être réprimé de façon efficace par sa flagrance, de façon rapide avec l’utilisation du Processus Immédiat et de façon tranchante avec le durcissement de sa peine, pouvant signifier non seulement l’amélioration de la façon dont l’État fait face à l’une de ses plus grandes crises sécuritaires de l’histoire, mais aussi -de façon immédiate- l’éradication du crime qui utilise des armes à feu dans des délais courts et abordables.